Bye bye la Chine... nos impressions sur le pays

Publié le par tdm.lilievlad.over-blog.com

Adrian :

Pour : nous avons rencontré quelques tibétains et même certains chinois avec lesquels nous avons eu un "vrai lien", une rencontre juste de curiosité dans laquelle il n'y avait pas de notion d'argent ou de xénophobie. Bref, une sensation difficle à expliquer mais dont on nous avait déjà parlé (notamment les personnes ayant visité l'Inde). Le train le plus haut du monde pour l'atmosphère. Voir comment le pays se developpe : nous avons vu pas loin d'une dizaine de voies rapides et de lignes de chemin de fer en cours de construction (elles sont faciles à repérer car ce sont des voies sur pilliers)

Contre : la bureaucratie qui fait que personne dans les ambassades de Chine ne sait nous dire comment visiter le Tibet puis la Chine (alors que les agences de voyages, elles, le savent), qui fait que l'on nous dit qu'il sera possible de prolonger notre visa; mais qu'au final il nous a fallut la visite de 4 Police Security Bureau pour savoir que cela est impossible, qui fait que personne dans les gares et les agences de voyage ne soit capable de nous vendre un billet de train pour la ville frontière avec la Mongolie alors qu'il y a un train tous les jours (la réponse serait qu'il y a eu des troubles durant le mois de mai dans la province de mongolie intérieure et que le gouvernement bloque les transports pour cette destination). La paperasserie : le jour où ils passeront à l'ordinateur, il y aura des millions de chômeurs. La trop forte présence sécuritaire notamment au Tibet.

 

Aurélie :

Je déconseillerais vivement de faire un voyage Tibet puis Chine. Ma perception de la Chine a été largement influencée par notre expérience au Tibet.

En premier lieu, notre court passage de 7 jours au Tibet nous a confronté à la présence chinoise dans ce pays : des postes de contrôle partout, des militaires qui surveillent tout, partout. On sent la population tibétaine complètement bloquée par les chinois. Et les chinois non militaires n'ont pas l'air de trouver la situation dérangeante. Au contraire, on les a vus par centaine au Tibet, visitant les sites culturels, toujours en groupe et souvent sans aucun respect des lieux visiter, criant.

Par ailleurs, nous avons passé la moitié de notre temps en Chine à essayer de prolonger notre visa qui n'avait que 20 jours à cause de notre arrivée par le Tibet. Ce côté administratif représente vraiment la Chine telle qu'on ne veut pas la voir : la bureaucratie désagréable, stricte, improductive... Quand on se pointe dans un "Bureau de la Sécurité Publique", les gens sont incompétents et ne savent pas nous répondre sur le statut de notre visa et sa possible extension. Ils peuvent même être très désagréables, du style "je n'ai pas envie de poursuivre la conversation avec toi donc je ne parle plus et je regarde ma montre ou mes ongles" ou encore du style "je vois arriver une étrangère donc je m'affale sur mon bureau en disant "Oh nonn!!!" ". Bref, le genre de comportement qui font aimer les chinois !

J'ai beau savoir que les chinois sont eux-mêmes victimes du système (on pense aux journalistes, aux écrivains...), mon expérience personnelle ne m'a pas portée à être en compassion avec eux.

 

On sent qu'on ne peut jamais faire ce qu'on veut dans ce pays : l'accès à l'information est le plus compliqué qu'on ait rencontré, et pas seulement à cause de la langue ! Savoir quand un train ou un bus part peut prendre des heures car les personnes vous assurent qu'il n'y a qu'une solution et, 2 jours plus tard, vont affirmer que la meilleure solution est une autre option non évoquée la première fois. On demande un train entre Pékin et la ville frontière mais non, la ville frontière n'existe pas (plus probablement, aucun train ne passe ce jour-là, mais ce n'est pas comme ça qu'on nous présente la chose). Bref, on a courru après l'information comme ce n'est pas permis.

Après il y a des détails très représentatifs du fonctionnement de la société : dans les musées, les audioguides ne se déclanchent pas quand on appuie dessus, mais quand on arrive dans une pièce et on ne peut les écouter qu'une fois. Dans les rues, des barrières protègent les trottoirs sur des centaines de mètres, obligeant les piétons à faire des détours vraiment importants... Bref : on doit faire comme on nous dit et ne pas faire comme on a envie.

A part cela, on a vu de très belles choses, on a rencontré quelques chinois sympathiques. On sent que c'est une culture à part qu'il faudrait découvrir longuement. Je crois vraiment que ce pays gagne à être connu. Les régions semblent très différentes les unes des autres. Il faudra donc revenir en s'arrangeant pour ne pas avoir à entrer dans une seule administration !!

 

Autre chose difficile à gérer aussi : en 4 semaines, le voyage s'est précipité. On a fait le Népal, le Tibet puis la Chine. Chacun à une culture à part, une langue à part, et nul voyageur ne peut suivre un rythme comme ça : on n'a à peine le temps d'apprendre les 3 mots essentiels (bonjour, merci, au revoir) qu'on est déjà dans un autre pays !

Bref, là on est en Mongolie pour une vingtaine de jours et le seul objectif, c'est de se poser et de se reposer !

Publié dans Chine

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