7 jours au Tibet (17 au 24 mai)
On s'excuse car l'accès à Internet n'est pas évident depuis quelques temps : au Népal, les coupures d'électricité ne laissaient pas beaucoup de temps au serveur de l'hôtel de marcher et, depuis notre arrivée au Tibet, géré manimilitari par les chinois, l'accès n'est pas possible partout ! D'ailleurs il n'y a plus d'accès à Facebook (non autorisé en Chine).
Voilà, autrement, on a passé une superbe semaine au Tibet : 5 jours entre Kathmandou et Lhassa sur la "Route de l'Amitié" puis 2 jours à Lhassa. On avait pris les services d'une agence de voyage pour tout ce séjour car les étrangers ne sont pas autorisés à voyager sans agence au Tibet. Ce qui fait qu'on a voyagé avec 2 allemands, Christian et Robin, la guide Amo et le chauffeur Nami. Un autre groupe faisait exactement le même trajet que nous donc on dirait qu'on a voyagé plutôt à 14 qu'à 4 personnes. C'était très sympa !
On a eu la chance d'avoir une guide tibétaine qui a pu nous expliquer plein de choses sur les dieux, les croyances, les pratiques tibétaines... vraiment superbe. On a mis un album photo de toute cette semaine.
Les points d'intérêt sont principalement des visites de monastères et des points de vue sur les somptueuses montagnes. J'ai mis des commentaires au fil des photos.
Il règne dans les monastères une atmosphère très particulière : on entend la voix des 2 ou 3 moines qui chantent, 2 ou 3 autres moines s'occupent de l'organisation dans le temple (accueillir les gens, remettre du beurre de yak dans les pots à bougies, passer devant les chapelles avec un encensoir...). Les temples regogent de bougies, ce qui crée une atmosphère intimiste, de recueillement. Bien souvent, il y a trop de monde et pas d'espace pour se poser, donc les fidèles ne sont là que de passage, récitant des prières.
Les tibétains ont l'air très sympathiques. D'après ce que notre guide Amo nous a présenté de la religion bouddhiste, la compassion est un élément clé (le Dieu de la Compassion est le Dieu principal et le Dalaï-Lama est sa réincarnation). On a effectivement senti un accueil chaleureux en toute occasion.
La présence chinoise au Tibet est vraiment impressionnante : comme on l'a dit, on ne peut pas circuler librement en tant que touriste, mais, une fois rentrés, les voitures sont arrêtées tous les 10 à 50 km pour contrôler l'identité des personnes. A Lhassa, les militaires sont partout : s'ils voient des touristes parler avec des locaux pour autre chose que du commerce, ils interviennent... d'autant plus si les locaux sont des moines. On ressent à petite échelle ce que les tibétains ressentent comme oppression au quotidien. Sans compter les grandes affiches de propagandes dans les rues. Mais, il faut le faire remarquer, la langue tibétaine n'a pas été interdite et c'est bien une langue nationale, contrairement au breton :).
Il y a beaucoup de touristes chinois à Lhassa. Ils ont l'air d'ignorer complètement les revendications locales. Anecdote : on voulait poster des cartes postales et on ne comprennait pas bien les tampons qu'il fallait mettre. Certains chinois remplissaient leur carte de tampons ! On se renseigne et un chinois nous dit qu'il y a un tampon spécial ce jour-là car c'est une date très importante pour le Tibet. Je lui demande ce que c'est et il me répond : " c'est les 60 ans de rattachement du Tibet à la Chine" ! Pour lui c'était quelque chose de vraiment très bien !
Et puis on a découvert la nourriture tibétaine, notamment les Momos, sorte de ravioli cuits à la vapeur ou frits et fourrés aux légumes, au poulet, au yak, à la pomme, au fromage... Attention c'est du fromage issu du yak... rien à voir avec un bon camembert ou un savoureux comté (oui oui, on est en manque !).