Arrivée en Mongolie (4 au 8 juin)
Ne pouvant prendre le train entre Pékin et Ulan Bataar (nouveau nom d'Oulan Bator), nous avons pris un bus de nuit le 4 juin. Là encore ce fut toute une aventure. D'abord le taxi : on lui montre l'adresse en chinois et il nous emmène dans un lieu. Il nous demande si c'est bien là qu'on veut aller... mais on n'en sait rien vu qu'on a qu'une adresse qu'on ne sait pas lire ! Du coup il nous montre un autre endroit, puis encore un autre... et finit par nous lâcher en plein quartier résidentiel car il ne sait pas où nous déposer autrement !! Nous avons dû refaire 1km pour revenir à la station de bus !
Le pauvre Adrian n'avait même pas la place pour s'étendre de tout son long dans le bus. Les pieds sont dans une espèce de boîte !
Le bus était soit disant un bus de nuit : départ à 17h00 ; arrivée à 3h00 du mat... Pourquoi ne pas partir à 21h00 pour arriver à 7h00, histoire de faire une vraie nuit quoi ? Non, car ça ne ferait pas marcher les hôtels d'Erlian !! Bref, on se retrouve dans un hôtel passable le temps de quelques heures, puis on prend une jeep pour passer la frontière. On est juste le 5 juin ! Dans les locaux de l'immigration chinoise, il n'y a pas moins de 24 caméras !
Surprise ! On retrouve Philip et Robin, les 2 cyclistes allemands qui ont voyagé au Tibet avec nous (leur visa se terminait aussi le 5 juin). Nous passons la journée dans la gare de la ville frontière mongole.
Dans le sud de la Mongolie, c'est le Désert de Gobi. On ne l'a vu que depuis la route
Le train arrive 1h30 avant le départ : on se demande bien pourquoi il est installé si tôt mais on comprend vite !! Le train ne transporte pas que des voyageurs mais aussi plein de marchandises ! Sauf que ce sont les passagers qui font un trafic d'enfer avec des produits chinois. On a pas réussi à savoir s'il s'agissait d'un trafic légal ou non (les policiers sont passés dans le train quand même) mais il y en avait partout : sous les sièges, dans les trappes dans le sol, sur les porte-bagage en hauteur : salade, choux, habits, électroménager ! C'est impressionnant ! Et 1h30 n'est pas de trop pour charger tout cela !
Le train vers Ulan Bataar : 27 wagons, une accessibilité extra (le wagon arrive au niveau des épaules d'Adrian), et un trafic de produits chinois ! J'ai bien rigolé car la compagnie des trains mongoles est MT3, le nom de l'assistance à maîtrise d'ouvrage de Destineo !
L'art de planquer les produits chinois. Moi en train de dormir
Nous arrivons à Ulan Bataar le lendemain matin vers 9h00. Et c'est reparti pour une série de démarches : faire faire les visas russes, acheter les billets de train pour le transibérien (pas moins de 3 A/R à la gare...), prévoir ce qu'on va faire en Mongolie (car bien sûr l'information n'est pas évidente à obtenir)... Rien de passionnant quoi ! D'autant que les mongoles n'utilisent pas la carte bancaire : il faut se déplacer avec des milllions de tugrug sur soi (1€ = 1800 tugrug) mais bien sûr la carte a des retraits maximum par jour et par semaine.... Vous avez compris ! Rien que des emmerdements !
Ulan Bataar : ville moche aux bâtiments soviétiques. L'intérêt de la Mongolie n'est certainement pas dans ses villes !
Aujourd'hui, nous avons à peu près caler la fin de notre voyage. Ouf ! Je crois que nous avons vécu depuis 10 jours la période la moins intéressante de notre voyage ! C'est inintéressant, épuisant, démoralisant. Bref, on est très heureux de vous annoncer qu'on part à la ferme pendant quelques jours : cheval, traite des vaches, lecture, écriture, baignade, barbecue... voilà qui va nous détendre !! On part dans un ranch : www.anakranch.com. Puis après on ira dans le centre de la Mongolie pour faire 8 jours de cheval.