Bye bye Polynésie ... nos impressions sur le pays

Publié le par tdm.lilievlad.over-blog.com

Adrian :

le pour : les poissons, les tortues, les requins, les raies, les noix de coco et les paysages (je dis cela a chaque fois, ca commence a devenir lassant, non ?)

le contre : le sentiment triste de la fin d un monde. La polynesie etait une destination "de prestige" mais la page semble tournee. La frequentation a l air de bien baisser, nous avons vu plusieurs hotels de luxe fermes et laisses a l abandon, ... . Les polynesiens sont toujours souriants mais je pense qu ils ont compris que la periode de faste est terminee.

Sinon, la cherte de la vie qui ne se justifie pas.

 

Aurelie :

La Polynésie Française, ce n'est que du bonheur !! A part qu'il fait parfois un peu trop chaud quand même et qu'il y a des moustiques !

Je me suis sentie vraiment surper bien là-bas. Nous avons rencontré plein de gens sympas (souvent des gens en voyage, mais tout de même ! ). Notamment, nous avons fait une étape chez Gérard, qui nous a présenté une pratique de méditation d'inspiration bouddhiste qui nous a bien plu. On se sentait très bien chez lui et je crois que ce petit séjour aura de l'importance dans notre vie.

Les activités d'eau sont nombreuses, facile d'accès pour peu qu'on mette un peu d'argent et c'est toujours splendide. Avoir des raies, des petits requins et des tortues avec soi dans l'eau, c'est vraiment génial. Sans compter tous les petits poissons plein de couleur qu'on a pu voir et les coraux.

Après il y a tout le côté social qui est un peu plus difficile : le tourisme a chuté en Polynésie ces dernières années et cela chamboule l'économie car le tourisme est la principale ressource. On a eu des discussions intéressantes avec des gens locaux. On sent une société un peu perdue : avant l'arrivée des essais nucléaires à Mururoa, les gens vivaient simplement comme ils le faisaient depuis des siècles. La mise en place de ces essais a non seulement bouleversé l'environnement mais aussi la structure sociale et économique des îles. Beaucoup de personnes sont en effet allées travailler pour le gouvernement français, ce qui a conduit à un dépeuplement de beaucoup d'île. Par ailleurs, l'afflux d'argent "facile" dans les familles a conduit à l'établissement d'une société de consommation, avec l'abandon des pratiques ancestrales (par exemple la culture traditionnelle de la vanille a été abandonnée car trop difficile). Beaucoup de personnes ont le sentiment d'un glissement vers la fainéantise. Oui à l'argent facile des touristes riches mais non au travail difficile.

Vient en outre se greffer la question de la culture polynésienne. Elle a été remise au goût du jour il y a quelques années mais on sent que les gens perdent certaines de ces pratiques, notamment la langue.

Beaucoup des métropolitains qui viennent vivre en Polynésie quelques années reçoivent des primes importantes et ont un niveau de vie très important par rapport aux locaux. Mais on leur reproche aussi de vouloir tout économiser et d'être finalement assez radins. On sent un clivage entre les métropolitains et les locaux : ce sont plutôt deux mondes qui se côtoient que deux mondes qui se fusionnent.

Sur le plan politique, j'ai trouvé que les gens parlaient très librement de la situation (Omniprésence de Gaston Floss dans la politique depuis des décennies, systèmes économiques basés sur de magouilles politiques...) . Ce n'était pas du tout le cas dans les pays d'Amérique Latine.

Publié dans Polynésie française

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